Posté le 06/11/2014 à 09:37:26            

Comment fabriquer une chaussure ?

Depuis toujours, la chaussure habille le pied pour l’indispensable protection contre les intempéries et les reliefs. Ce produit restera longtemps un accessoire vestimentaire qui devra "séduire" avant de chausser.
L’industrie de la chaussure, malgré la mécanisation, reste une industrie de main-d’oeuvre. 150 opérations sont nécessaires pour fabriquer une paire de chaussures.
Nous allons découvrir dans cette bande dessinée trois types de techniques : le soudé, le cousu Goodyear, l’injecté direct.

LA CHAUSSURE : SECRETS DE FABRICATION

LA FABRICATION

CRÉATION : au départ il y a "le style", de nombreuses esquisses et ébauches sont réalisées selon les tendances de la mode.
Deux collections annuelles (été-hiver) sont lancées selon les lignes, les coloris, les matières et les accessoires choisis.

MODÉLISATION : la forme est réalisée selon la ligne de style dans la pointure échantillon. Les lignes de chaque esquisse sont reportées sur la forme et mises à plat pour obtenir le patron-plan. La CAO (Conception Assistée par Ordinateur) permet d’effectuer ces opérations très rapidement.

PATRONAGE : quelle que soit la méthode utilisée, cette opération consiste à déterminer le contour définitif des différentes pièces de la tige du modèle "échantillon", en vue de sa fabrication industrielle.

SÉRIES : les pièces du modèle sont déclinées dans différentes pointures constituant la série. Par exemple, à partir du 41 on obtient les pointures du 39 au 46.

COUPE : qu’il s’agisse de la coupe "main" ou à "l’emporte-pièce", de la découpe au "laser" ou au "jet d’eau", les pièces sont découpées dans des matières sélectionnées, cuir, textiles…

PRÉPARATION PIQUAGE : des opérations comme le parage, le rempliage, le perforage etc… sont effectuées sur les différentes pièces du dessus de la chaussure.

PIQUAGE : pour constituer la tige, les pièces sont assemblées par une piqûre. À ce poste, sont aussi effectuées les piqûres décoratives.

BROCHE PRÉPARATION : on réalise les éléments du semelage, première de montage, semelle, talon etc…, à partir du gabarit du dessous de la forme.

SALLE DES MARIAGES : la forme, la tige, la première de montage, la semelle sont rassemblées par paire et par pointure.

LE SOUDÉ

Fabrication dans laquelle la semelle est fixée par collage sur une tige montée à la semence ou à la colle.

MONTAGE : au montage, la première de montage, clé de voûte de la chaussure, est positionnée sur la forme. La tige est plaquée sur la forme et l’excédent de matière est rabattu sur la première de montage par collage. C’est une opération mécanisée.

Au niveau du talon,l’assemblage de la tige avec la première de montage est renforcé par 22 pointes en acier. L’opération est mécanisée, toutes les pointes sont enfoncées et rivetées en même temps.

ENCOLLAGE : le dessous de la chaussure et la semelle sont préalablement encollés.

AFFICHAGE : la semelle est positionnée manuellement sur le dessous de la chaussure.

SOUDAGE : la semelle est ”soudée” à la chaussure par une forte pression exercée
par dessus, c’est une opération mécanisée.

BICHONNAGE : la chaussure est nettoyée et bichonnée : cirage, polish… La première de propreté, les lacets et les étiquettes de marque sont posés.

MISE EN BOÎTE : la chaussure est contrôlée puis conditionnée pour la vente.

L'INJECTÉ DIRECT

Introduction par pression dans un moule de divers produits.

La première de montage est assemblée à la tige par une piqûre de surjet dite Ströbel, du nom de l’inventeur de la machine. 
La tige est enfilée sur le moule mâle.

Le polymère fluidifié par chauffage est injecté, sous pression, dans le moule de la semelle maintenu contre la tige. Le démoulage a lieu après un temps de refroidissement.

LE COUSU GOODYEAR

Fabrication réalisée manuellement à l’origine et mécanisée actuellement
consistant à coudre la trépointe sur le mur.

La tige est maintenue provisoirement sur forme par des pointes.

LA TRÉPOINTE : la trépointe est l’élément valorisant de cette fabrication. Elle permet la liaison entre la tige, la première de montage et la semelle.

COUTURE GOODYEAR : la trépointe, la tige et le mur de la première de montage sont assemblés par une piqûre, invisible une fois la chaussure terminée. C’est le cousu GOODYEAR, du nom de l’inventeur de la machine.

GARNISSAGE : après la pose du cambrion (bois ou métal), on égalise le dessous de la chaussure avec un mélange de liège et de colle ou d’une mousse.

AFFICHAGE SEMELLE : la semelle est positionnée sur le dessous de la chaussure et soudée. Les deux parties en contact ont été préalablement encollées.

COUTURE “PETIT POINT” : la semelle est définitivement assemblée à la trépointe par une piqûre dite “petit point”. Cette couture est visible une fois la chaussure terminée.

POSE TALON : le talon est collé puis cloué sur la semelle.

MOCASSIN 

SANDALETTE

DESCRIPTIF DE LA CHAUSSURE

Concepts et nouveaux matériaux dans la chaussure d’aujourd’hui.

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"La Chaussure, Secrets de fabrication"

+ Retrouver également nos autres BD :

• Histoire de "cuir"
• À la découverte de la maroquinerie
• Le gant, un signe de la main
   

+ Existe également en version anglaise : Shoe, making secrets

Posté le 06/11/2014 à 23:10:39            

Bonjour,

Bravo au CTC, ces bandes dessinées sont merveilleuses de simplicité compréhensibles aux néophytes, très descriptives. Une petite interrogation inconnue professionnellle j'ai bien regardé avec attention, si j'ai bien lu il n'est fait mention du remplissage et du cambrion que dans le procédé de montage goodyear?

Très amicalement.

Posté le 17/03/2015 à 19:49:52            

Bravo,

pour cette présentation ludique de la création et fabriquation du soulier. Ce sujet ainsi d'une excellente pédagogie m'aurait été utile pour la formation de mes apprentis, lorsque j'étais en activité. Par Saint Crépin, vive les bottiers et par ceinturon, vive le cuir.

Maitre.bottier 974