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Réponses du sujet "Double piqure pour faire un bourrelet"

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Page 4 / 5
AuteurSujet : Double piqure pour faire un bourrelet
myCTC.fr
Inscrit le : 30/01/2002
Messages : 1971
Localisation : Lyon
Posté le 05/03/2012 à 12:18:35            

Re-bonjour,

voici le diaporama tant attendu ;-)

> nous vous proposons un pas-à-pas avec un piquage sur machine canon et plate, puis en cousu main.

La couture mi-chair du ceinturon d'origine (1854) devait probablement être un cousu main, car les premières machines à coudre sont apparues vers 1830-34 et sous des formes "industrielles" vers 1860-70. Au niveau de l'intérêt, nous penchons sur un élément décoratif. À moins d'être nécessaire pour éviter au ceinturon de se détendre ?

Cordialement,

L'équipe CTC.fr

richelieu
Inscrit le : 05/04/2006
Messages : 61
Posté le 05/03/2012 à 12:44:09            

Très belle démonstration :-))

tictac
Inscrit le : 16/06/2009
Messages : 308
Posté le 05/03/2012 à 14:02:45            

Bonjour,

Bravo au CTC pour cette excellente démonstration, elle éclaire de manière merveilleuse.

Tous mes propos même si ils peuvent sembler incisifs ne sont jamais critiques, mais se veulent être toujours constructifs, ils me tiennent simplement parfois beaucoup à coeur.

Personnellement pour la couture machine j'ai procédé de la même manière. Pour la couture main, si j'ai bien compris, le processus est le même. Cette manière ( impose ) une largeur maximum du bourrelet. (main, comme machine). Pour la couture main, je couds à plat ce qui permet la largeur que l'on désire jusqu'à une certaine limite. Attention peausserie souple.

Toujours Impossible pour moi en bordure, mais uniquement en milieu, Bien sûr on peut pratiquer la couture et arraser ensuite. On aura compris que selon les fabrications, les restaurations, cela devient impossible. 

Ce sujet m'intéresse énormément, nous sommes en SAV de toute une ville en bagagerie, sellerie, maroquinerie. Nous travaillons pour des antiquaires, des marchands spécialisés en restauration et fabrication, ce sujet est donc notre quotidien, et je redis, nous intéresse au plus haut point.

Nous sommes confrontés en restauration, à partir de 1850, (ces années jonction de l'ère industrielle un peu les prémisses de nos machines à coudre) par des fabrications où les coutures nous sont impossibles à l'identique à la main. Impossible à la machine, alors que notre parc est important, mais sans commune mesure pour les spécificités demandées. Et je donnerais ma tête à couper que les coutures sont faites machine, sinon sans se prendre au sérieux, nous les reproduirions. Là je peux dire que nos anciens faisaient des miracles.

Soyons franc, l'industrie souvent fait parfois ses miracles de couture. Par exemple, un ballon de foot constitué de quartiers cousus en retourné, avec un  trou au milieu pour le gonflage de la chambre à air. Comment le dernier quartier est il cousu, comment est passée la chambre ?

En réparation nous sommes obligés pour recoudre un quartier, de changer une chambre, de pratiquer une ouverture qui correspond à la chambre à air (de réparation) pour la remettre, ou pour recoudre le quartier. Alors que nous savons faire les coutures de l'extérieur, en jointage simple, puis retournées mais qui n'ont rien à voir d'origine. Si une bonne âme a la solution, je suis preneur.

https://tictac-cordonnier.blogspot.com/2011/09/couture-invisible-au-bout-au-contrefort.html

Soyez indulgent pour la qualité des coutures, c'est un essai fait en quelques minutes.

 

 

Très amicalement à tous.

--Message modifié le 20/03/2012 à 22:55:51--
myCTC.fr
Inscrit le : 30/01/2002
Messages : 1971
Localisation : Lyon
Posté le 05/03/2012 à 14:39:57            
tictac a écrit :

Soyons franc, l'industrie souvent d'industrie fait parfois ses miracles de couture. Par exemple, un ballon de foot constitué de quartiers cousus en retourné, avec un  trou au milieu pour le gonflage de la chambre à air. Comment le dernier quartier est il cousu, comment est passée la chambre ?

En réparation nous sommes obligés pour recoudre un quartier, de changer une chambre, de pratiquer une ouverture qui correspond à la chambre à air (de réparation) pour la remettre, ou pour recoudre le quartier. Alors que nous savons faire les coutures de l'extérieur, en jointage simple, puis retournées mais qui n'ont rien à voir d'origine. Si une bonne âme a la solution, je suis preneur.

https://tictac-cordonnier.blogspot.com/2011/09/couture-invisible-au-bout-au-contrefort.html

… Très amicalement à tous.

tictac,

pourquoi ne pas ouvrir une nouvelle discussion, qui permettrait des échanges avec les autres membres, avec à l'appui explications, visuels ou photo ?

Cordialement,

L'équipe CTC.fr

88hr
Inscrit le : 23/02/2012
Messages : 9
Posté le 05/03/2012 à 15:19:55            

Bonjour,

Merci au C.T.C. pour le diaporama sur ce piquage particulier. Je vais pouvoir m'essayer à faire ce travail et j'espère avancer dans mon projet.

Avec mes remerciements.

rotrou
Inscrit le : 09/09/2004
Messages : 47
Localisation : Nantes
Posté le 16/03/2012 à 00:01:43            

Bonjour,

Ce type de couture se pratique tout comme la jointure façon bottier qui permet d'assembler le trèfle des tiges de botte d'équitation type Saumur, ou de joindre le cuir composant les fourreaux de sabre. Dans le cas de ce ceinturon, la jointure devient une couture fantaisie. J'ai ou le privilège de réaliser la jointure dans ces deux cas, jadis, il y à 15 ans, maintenant ma vue ne me le permet plus.

Pour être sur d'obtenir une belle couture, je vous conseille de faire appel à un maitre bottier de l'armée ou de la gendarmerie, ou mieux encore aux artistes qui chaussent  le Cadre Noir de Saumur.

Pour joindre le fourreau de sabre, j'avais utilisé une alène courbe diminuée en épaisseur au tiers point et polie. Le fil était un ligneul composé de deux brins de fil de lin et de deux soies de sanglier.

Pour optimiser la régularité de la couture, il faut tracer deux lignes parallèles sur lesquelles seront marqués les points avec une roulette.

Pour éviter que la pointe de l'alène ne glisse sur le cuir lors de la pénétration, je conseille de piquer l'alène, pointe retournée comme pour traverser le cuir, à l'endroit voulu, puis la retourner dans le bon sens et pratiquer le trou en suivant la courbure de l'alène. L'amorce de trou évite la déchirure.

Le cuir, tanné au végétal, doit être en humeur, la couture est effectuée en une seule fois, sans arrêt, en ayant soin de toujours répéter le même gestuel.

Il est de bon aloi de faire un essai avec une chute de cuir de qualité identique.

Bon courage.

Rotrou

  •             
    myCTC.fr
    Posté le 05/03/2012 à 12:18:35

    Re-bonjour,

    voici le diaporama tant attendu ;-)

    > nous vous proposons un pas-à-pas avec un piquage sur machine canon et plate, puis en cousu main.

    La couture mi-chair du ceinturon d'origine (1854) devait probablement être un cousu main, car les premières machines à coudre sont apparues vers 1830-34 et sous des formes "industrielles" vers 1860-70. Au niveau de l'intérêt, nous penchons sur un élément décoratif. À moins d'être nécessaire pour éviter au ceinturon de se détendre ?

    Cordialement,

    L'équipe CTC.fr

  •             
    richelieu
    Posté le 05/03/2012 à 12:44:09

    Très belle démonstration :-))

  •             
    tictac
    Posté le 05/03/2012 à 14:02:45

    Bonjour,

    Bravo au CTC pour cette excellente démonstration, elle éclaire de manière merveilleuse.

    Tous mes propos même si ils peuvent sembler incisifs ne sont jamais critiques, mais se veulent être toujours constructifs, ils me tiennent simplement parfois beaucoup à coeur.

    Personnellement pour la couture machine j'ai procédé de la même manière. Pour la couture main, si j'ai bien compris, le processus est le même. Cette manière ( impose ) une largeur maximum du bourrelet. (main, comme machine). Pour la couture main, je couds à plat ce qui permet la largeur que l'on désire jusqu'à une certaine limite. Attention peausserie souple.

    Toujours Impossible pour moi en bordure, mais uniquement en milieu, Bien sûr on peut pratiquer la couture et arraser ensuite. On aura compris que selon les fabrications, les restaurations, cela devient impossible. 

    Ce sujet m'intéresse énormément, nous sommes en SAV de toute une ville en bagagerie, sellerie, maroquinerie. Nous travaillons pour des antiquaires, des marchands spécialisés en restauration et fabrication, ce sujet est donc notre quotidien, et je redis, nous intéresse au plus haut point.

    Nous sommes confrontés en restauration, à partir de 1850, (ces années jonction de l'ère industrielle un peu les prémisses de nos machines à coudre) par des fabrications où les coutures nous sont impossibles à l'identique à la main. Impossible à la machine, alors que notre parc est important, mais sans commune mesure pour les spécificités demandées. Et je donnerais ma tête à couper que les coutures sont faites machine, sinon sans se prendre au sérieux, nous les reproduirions. Là je peux dire que nos anciens faisaient des miracles.

    Soyons franc, l'industrie souvent fait parfois ses miracles de couture. Par exemple, un ballon de foot constitué de quartiers cousus en retourné, avec un  trou au milieu pour le gonflage de la chambre à air. Comment le dernier quartier est il cousu, comment est passée la chambre ?

    En réparation nous sommes obligés pour recoudre un quartier, de changer une chambre, de pratiquer une ouverture qui correspond à la chambre à air (de réparation) pour la remettre, ou pour recoudre le quartier. Alors que nous savons faire les coutures de l'extérieur, en jointage simple, puis retournées mais qui n'ont rien à voir d'origine. Si une bonne âme a la solution, je suis preneur.

    https://tictac-cordonnier.blogspot.com/2011/09/couture-invisible-au-bout-au-contrefort.html

    Soyez indulgent pour la qualité des coutures, c'est un essai fait en quelques minutes.

     

     

    Très amicalement à tous.

  •             
    myCTC.fr
    Posté le 05/03/2012 à 14:39:57
    tictac a écrit :

    Soyons franc, l'industrie souvent d'industrie fait parfois ses miracles de couture. Par exemple, un ballon de foot constitué de quartiers cousus en retourné, avec un  trou au milieu pour le gonflage de la chambre à air. Comment le dernier quartier est il cousu, comment est passée la chambre ?

    En réparation nous sommes obligés pour recoudre un quartier, de changer une chambre, de pratiquer une ouverture qui correspond à la chambre à air (de réparation) pour la remettre, ou pour recoudre le quartier. Alors que nous savons faire les coutures de l'extérieur, en jointage simple, puis retournées mais qui n'ont rien à voir d'origine. Si une bonne âme a la solution, je suis preneur.

    https://tictac-cordonnier.blogspot.com/2011/09/couture-invisible-au-bout-au-contrefort.html

    … Très amicalement à tous.

    tictac,

    pourquoi ne pas ouvrir une nouvelle discussion, qui permettrait des échanges avec les autres membres, avec à l'appui explications, visuels ou photo ?

    Cordialement,

    L'équipe CTC.fr

  •             
    88hr
    Posté le 05/03/2012 à 15:19:55

    Bonjour,

    Merci au C.T.C. pour le diaporama sur ce piquage particulier. Je vais pouvoir m'essayer à faire ce travail et j'espère avancer dans mon projet.

    Avec mes remerciements.

  •             
    rotrou
    Posté le 16/03/2012 à 00:01:43

    Bonjour,

    Ce type de couture se pratique tout comme la jointure façon bottier qui permet d'assembler le trèfle des tiges de botte d'équitation type Saumur, ou de joindre le cuir composant les fourreaux de sabre. Dans le cas de ce ceinturon, la jointure devient une couture fantaisie. J'ai ou le privilège de réaliser la jointure dans ces deux cas, jadis, il y à 15 ans, maintenant ma vue ne me le permet plus.

    Pour être sur d'obtenir une belle couture, je vous conseille de faire appel à un maitre bottier de l'armée ou de la gendarmerie, ou mieux encore aux artistes qui chaussent  le Cadre Noir de Saumur.

    Pour joindre le fourreau de sabre, j'avais utilisé une alène courbe diminuée en épaisseur au tiers point et polie. Le fil était un ligneul composé de deux brins de fil de lin et de deux soies de sanglier.

    Pour optimiser la régularité de la couture, il faut tracer deux lignes parallèles sur lesquelles seront marqués les points avec une roulette.

    Pour éviter que la pointe de l'alène ne glisse sur le cuir lors de la pénétration, je conseille de piquer l'alène, pointe retournée comme pour traverser le cuir, à l'endroit voulu, puis la retourner dans le bon sens et pratiquer le trou en suivant la courbure de l'alène. L'amorce de trou évite la déchirure.

    Le cuir, tanné au végétal, doit être en humeur, la couture est effectuée en une seule fois, sans arrêt, en ayant soin de toujours répéter le même gestuel.

    Il est de bon aloi de faire un essai avec une chute de cuir de qualité identique.

    Bon courage.

    Rotrou

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